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Shir LaShalom "Ne dites pas que ce jour viendra, faites advenir ce jour."

DN
Hommage annuel rendu à Itzhak Rabin à Nancy
(© @MoDem 54)

Comme chaque année, le Mouvement Démocrate de Meurthe-et-Moselle était présent ce 4 novembre 2025 à Nancy pour rendre hommage à Yitzhak Rabin, assassiné en 1995 pour sa volonté de trouver une issue pacifique au conflit israélo-palestinien.

Un trentième anniversaire dans contexte très troublé, tant international que national, lorsque l’on se souvient qu’en juillet de cette année, la plaque qui rendait honneur à un Homme de Paix au parc de la Pépinière a été vandalisée.

 

Cet acte antisémite, sans doute aujourd’hui plus que jamais, doit nous confronter à cette réalité si bien exprimée hier par le rabbin Delphine Horvilleur dans son discours lors de la ré-inauguration de la plaque à la mémoire d’Yitzhak Rabin : 

« Un monde où des fanatiques du Hamas dont la charte prône l’éradication d’Israël ont pris le pouvoir à Gaza ; un monde où tant de deuils réverbèrent à l’infini, les barbaries commises le 7 octobre 2023, la guerre et la mort de tant de victimes civiles et d’enfants palestiniens, et une jeunesse décimée, et tant de douleurs qui nous rendent à jamais inconsolables. »

Retour sur cette commémoration par Sonia Sadoune, présidente MoDem 54 :

"Aujourd’hui à Nancy, j’ai participé à l’hommage annuel rendu à Itzhak Rabin, ancien Premier ministre israélien et prix Nobel de la paix. La cérémonie se tenait comme à l'accoutumée au parc de la Pépinière. 

Cet hommage a été particulièrement émouvant, au delà des discours imposés, grâce à la présence cette année de Delphine Horvilleur, rabbin et écrivaine engagée.

Ce fut un moment fort, un temps de recueillement.

Nancy rend hommage à la mémoire d’Yitzhak Rabin depuis le 10 mars 1996, quelques mois seulement après sa disparition : un arbre fut planté par l’ancien maire André Rossinot , près de l’allée de Kyriat Shmona, ville avec laquelle Nancy est jumelée. 

À Nancy, l’antisémitisme et le racisme n'ont jamais trouvé ni refuge, ni pardon.

Aujourd'hui, en cette fin d'après midi, jour du 30ème anniversaire de l'assassinat d’Yitzhak Rabin, un chêne a été planté ; symbole d’espérance et de mémoire, pour que son héritage continue de grandir. 

Mais ce que je retiens de ce moment de recueillement, ce sont les mots de Delphine Horvilleur, des mots empreints de vie, de paix, d'émotion sincère.

Des mots qui évoquent sa jeunesse passée à Nancy et surtout, dans le parc de la Pépinière plongé dans l’obscurité et le silence, et puis, sa voix qui s’est élevée, fragile, pure, pour murmurer les mots d’un chant pour la paix : Shir Lashalom.

J'ai pris le temps de m'en imprégner et de les comprendre. Ces mots qui se sont élevés, comme portés par la nuit tombante, disaient : 

"Levez les yeux avec espoir,

Non pas à travers les viseurs des fusils,

Chantez une chanson d'amour

et non de guerre. 

Ne dites pas que ce jour viendra,

Faites advenir ce jour 

Car ce n'est pas un rêve 

Et sur toutes les places de la ville,

Acclamez seulement la paix !

Shir lashalom"

En ces temps empreints d’incertitudes et de tourments, l’hommage rendu à Yitzhak Rabin, fervent défenseur de la paix et de la réconciliation, revêt une portée profonde, rappelant avec force sa quête inlassable d’une solution pacifique au conflit israélo-palestinien. 

Il y a trente ans, Itzhak Rabin a été assassiné parce qu'il voulait la paix. Je formule ici le vœu sincère qu’une issue juste et durable puisse enfin émerger de ce conflit, au bénéfice des peuples concernés."

Nous vous  invitons à retrouver le poignant discours de Delphine Horvilleur : https://urlr.me/KQBVWn

 

Pour mémoire, le 22 juillet 2025, Jean-Noël Barrot,ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, lors de la session plénière de la conférence sur la mise en œuvre de la solution à deux États  disait :

" Poursuivez le sillon creusé courageusement par Rabin, Arafat et les artisans de paix qui leur ont succédé. Faites grandir vos enfants à l’écart des haines séculaires et du ressentiment destructeur. Engagez-vous ensemble sur le chemin de crête, entre compromis nécessaire et intransigeance sur l’essentiel, qui seul mène à la réconciliation.

 

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