Journée nationale des aidants : Aidons Les Aidants

Danièle NOËL
Photo @MoDem54
(© MoDem 54)

Le 6 octobre marque la date de la journée nationale des aidants.
« Pas sans les 11 millions d’aidant.es ! » : tel le thème de la journée des aidants.

En France, ce sont effectivement 11 millions de personnes qui prennent soin au quotidien d’un ou plusieurs proches en situation de maladie, de handicap ou de perte d’autonomie.

Les situations d’ « aidances » sont nombreuses , néanmoins, les aidants partagent les mêmes problématiques.

Des mesures gouvernementales ont montré des avancées notables sur la question et la situation des aidants.
Force est de constater que la crise du Covid 19 a freiné le plan d’accompagnement des aidants.

Oser dire : je suis aidant.e !

Elle a en revanche permis à de nombreux proches aidants de s’exprimer haut et fort et de briser un tabou persistant dans notre société (on ose toujours à peine dire que l’on est aidant), de crier leur isolement social, leur déficit de protection, la charge physique et psychologique qu’ils subissent, le manque d’accompagnement ; de mettre en lumière leurs plus grandes inquiétudes.

L’épuisement physique et moral, le déficit de reconnaissance sont parmi les plus grands « symptômes » des aidants. Ils se manifestent par l’incompréhension de l’entourage de ce rôle d’aidant et un déficit de visibilité dans la société.
Et si aujourd’hui, 48% des Français connaissent le terme “aidant(e)”, ils ne sont que 38% à en connaître véritablement la définition.
 

  • Comment reconnaître un aidant s’il n’ose s’exprimer ?
  • De quelle manière aider un aidant s’il reste invisible aux yeux de la société ?
  • Qui aide les aidants ?

Le pouvoir d’agir, le rôle des aidants, celui des personnes accompagnées et la revalorisation des métiers de l’accompagnement appellent une même chose : un projet de société.

Si le nombre des aidants s’élevait à 11 millions en France avant le confinement de 2020, ce chiffre reste à l’identique faute d’avoir été mesuré.

Ces aidants sont majoritairement des femmes, salariées ou ayant dû abandonner toute activité professionnelle, mais aussi des jeunes, des adolescents qui doivent associer au jour le jour leur scolarité et leur rôle de proche aidant.
Apporter son aide à un proche atteint d’une maladie, d’un handicap ou en perte d’autonomie apparaît comme naturel, car motivé par la solidarité, l’affection et l’empathie.
Pourtant, leurs rôles auprès de leurs proches s’apparentent souvent à celui des soignants.
Et si aujourd’hui, 48% des Français connaissent le terme « aidant(e) », ils ne sont que 38% à en connaître véritablement la définition.

Parce qu’il est du devoir de toute société de « faire société », de travailler en permanence sur elle-même, sur ses règles, ses priorités, ses valeurs affirmées, elle se doit d’assurer cette ambition, qui est au cœur du pacte républicain, de s’engager dans un projet national, lié aux perspectives offertes par la « 5ème branche ».
 

Le niveau national doit être celui de l’impulsion d’ensemble ; il a été l’élément moteur du plan « Agir pour les aidants ».

Les collectivités territoriales se doivent de devenir les premiers acteurs publics à se mobiliser :
le département au premier chef, en sa qualité d’animateur de politiques sociales.
Acteur central de l’action sociale, des politiques de protection de l’enfance, de lutte contre la précarité et d’aide à l’autonomie, ayant à la fois une prise directe sur certains leviers essentiels de l’inclusion et une capacité d’animation territoriale qui lui permet d’être un actif « chef de file », le département se pose naturellement en animateur d’une table territoriale pour l’inclusion dans la vie quotidienne.

La politique volontariste d’aide apportée aux aidants n’est cependant pas uniforme sur l’ensemble du territoire et varie encore considérablement d’un département à l’autre.

Cela ne suffit donc pas.

Nous serons toutes et tous un jour potentiellement aidants ou aidés.

Si l’on ne prend pour seul exemple celui du vieillissement de la population, le nombre de personnes de plus de 75 ans devrait doubler d’ici à 2070.
Alors que le maintien de l’autonomie de la personne âgée représente une composante essentielle de son bien-être, se préoccuper du bien-être des aidants familiaux va de paire.
Aider les aînés à bien vieillir ne peut faire l’impasse sur le devoir d’aider les aidants. Cela apparaît comme un enjeu majeur de santé publique.

Parmi les actions à mettre en œuvre au plus vite, il convient :
- de disposer de ressources humaines dans le secteur médico-social ,
- de simplifier les démarches des usagers,
- de reconnaître à l’aidant un statut de l’aidant.

Pour un statut de l’aidant

Pour faire société, l’aidant doit donc être connu et reconnu.
Le statut d’aidant familial n’a émergé que très tardivement. Sa diffusion au sein de notre société demeure très lente.
Le statut juridique encadrant la notion apparaît dans plusieurs textes de loi sans pour autant être défini dans sa globalité. Des réalités qui participent à freiner la reconnaissance collective envers les aidants.

Car il est une évidence de vie que le temps de « l’être avec » est une composante fondamentale de la relation d’aide.
L’aidant pour être visible doit pouvoir bénéficier d’un véritable statut.
 

Alors, la vie des aidants, c’est l’affaire de tous !

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